Le Voyage dans le
passé est une nouvelle écrite par l’autrichien Stefan Zweig. Elle
a paru en 1929 et a été adaptée cinématographiquement en 2003
sous le nom « Une Promesse ».
Nombre de pages :
177
Prix : 6 euros
Résumé :
« Louis, un
jeune homme pauvre mû par une « volonté fanatique »,
tombe amoureux de la femme de son riche bienfaiteur, mais il doit
partir au Mexique pour une mission de confiance. La Grande Guerre
éclate. Les retrouvailles du coule n’auront lieu que neuf ans plus
tard. Leur amour aura-t-il résisté ? »
Mon avis :
Une nouvelle ça
prend, ça file et ça choit. Ça n’emprunte pas de longs sentiers
pour te décrire les rues fleuries ou décrépies, les corps élancés
ou tassés, la tonalité du chant des oiseaux. Pourtant son format
condensé t’attrape et te tord, il te donne tout ce qu’il a pour
qu’en un minimum de mots tu ressentes la densité du propos. Pour
qu’en un minimum de mots tu plonges dans le torrent d’émotions
qui vit en Louis. Que tu comprennes les cicatrices encore rosées sur
son âme, la détermination aveugle, la passion qui l’enveloppe,
fraîche et inassouvie, surprenante et douloureuse. Que tu
visualises le train qui quitte le quai, les lettres échangées et le
calendrier rempli de croix en guise de compte à rebours. Que tu vibres à la vue des dernières à
tracer, des retrouvailles à portée mais la Grande Guerre vient tout
balayer. Le train reste à quai. L’amour bloqué entre l’océan
et les bombes. Le train repart, un peu rouillé, neuf ans c’est
long à espérer. Est-il encore possible de répondre aux désirs du
passé ?
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