Coup de ♡ - Le Soleil des Rebelles

Le Soleil des Rebelles est un roman écrit par l’italien Luca Di Fulvio et publié le 5 avril 2018 chez les éditions Slatkine & Cie pour la traduction française.

Nombre de pages : 637

Prix : 23 euros.

Résumé : (quatrième de couverture)

«  - Un jour, ma mère et le vieux Raphael parlaient des rebelles. Ils ont dit que c’était des hommes qui trouvaient le soleil la nuit.

Mikael fronça les sourcils.

- Qu’est ce que ça veut dire ?

- J’en sais rien, répondit Eloisa en haussant les épaules. »

Mon avis :

           Fin Mars les éditions Slatkine & Cie annonçait leur prochaine parution sur les réseaux. Le Soleil des Rebelles de Luca Di Fulvio arrivait en librairie dans quelques jours. L’auteur du Gang des Rêves était de nouveau publié. L’auteur de Christmas, Cetta et Ruth, l’auteur qui m’avait emmenée au début du XXe siècle dans la violence et la pauvreté des États-Unis, qui m’avait noué le ventre et fait bondir le cœur, nous proposait un nouvel opus. J’étais excitée de cette parution mais je craignais la déception. Quelques jours plus tard je recevais un message de France « Un colis est arrivé. Le Soleil des Rebelles accompagné d’un mot et d’une invitation se trouvent dedans. » Je vous laisse imaginer mon état de joie et de frustration à cette nouvelle. J’allais devoir attendre jusqu’à fin Mai pour l’ouvrir.

          Le Soleil des Rebelles fait écho au Gang des Rêves. Ces romans d’apprentissage sombres et violents ont pour héros des jeunes garçons misérables où s’éveillent en eux le désir d’ascension sociale et l’espoir d’un monde meilleur, plus égalitaire. En revanche, lorsque Le Gang des Rêves peignait l’immigration à Ellis Island, la prostitution, la prohibition, la mafia, le racisme, l’évolution des médias et des arts comme la radio, le cinéma et le théâtre, Le Soleil des Rebelle, lui, fait la critique du système féodal, du servage, de l’hérésie et de la guerre. Ce dernier est un roman coup de poing et coup de coeur composé néanmois d'un petit bémol : une partie de la fin est un peu trop prévisible et utopique.

 

           Le 21 septembre 1407 était un jour de renversement de pouvoir et de déversement de sang. Marcus II de Saxe, héritier du trône des terres de Raühnvahl, jouait à cache-cache lorsque le sang s’est mis à pleuvoir. Les cris ont envahi ses tympans, le feu embrasait les corps pendant que son cœur se gonflait de douleur. Le 21 septembre 1407, Marcus II de Saxe, héritier du trône des terres Raühnvahl devenait Mikael, serf de la glèbe. La petite fouineuse, maigre et sale, tendant la main pour une tarte à la viande, devenait Eloisa. La lavandière forte et provocatrice devenait Agnete. Mikael plongeait dans un nouveau monde, à deux pas du sien, où la famine et la fatigue s’inscrivaient sur les corps, où les lits en peaux de bêtes n’existaient pas et où les flocons autrefois attendus, prenaient l’apparence de nouveaux ennemis.

«Tu oublieras la douceur du velours et la chaleur de la laine, gamin. Tu lutteras contre le froid comme nous tous, avec une petite veste en drap et des peaux de lapin. Tu apprendras à te pisser sur les mains pour ne pas avoir d’engelures, et si tu ne tombes pas malade et que tu ne meurs pas, tu deviendras fort comme nous.»

           Le Soleil des Rebelles c’est le soleil qui pointe lorsque la nuit se fait noire. C’est la lueur d’espoir qui naît avec le lever du jour. C’est ce qui brille encore dans l’ombre, dans le sang et la cruauté (chapitre 37). C’est ce qui fait tenir les hommes debout autant que les femmes devant l’injustice et la tyrannie. Le Soleil des Rebelles c’est le chant d’Emöke qui chamboule les âmes taciturnes. C’est les idées et les espoirs qui vacillent sans s’éteindre. C’est le cri des misérables, des oubliés, des abandonnés. C’est la lutte des classes, pour la vérité, pour la liberté. C’est le soleil qui dépose une étincelle dans quelques cœurs pour que d’autres s’embrasent. Le Soleil des Rebelles c’est le cri de la vie et de l’amour.

«Je te souhaite de te sentir près du ciel. Je te souhaite de te sentir ancré à la force de la terre. Et que la lumière baigne toujours tes branches et tes racines.»

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           Merci Slatkine & Cie pour votre générosité et votre confiance. Vous m’avez, une nouvelle fois, emportée et conquise.