Nombre de pages : 208.
Prix : 19 euros (broché), 7.70 euros (poche Babel)
Résumé :
« Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train
de connaître une mutation profonde sous l’impulsion de ses nouveaux
gérants. À la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le
dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour,
fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de
boissons en « meilleur des mondes possibles ». Mais c’est bientôt l’enfer
en personne qui s’invite au comptoir, réactivant des blessures très
anciennes ou conviant à d’irréversibles profanations des êtres
assujettis à des rêves indigents de bonheur, et victimes, à leur insu,
de la tragique propension de l’âme humaine à se corrompre.
»
Mon avis :
Depuis plusieurs mois mon père me répète « Lis le. Juste lis le.
»
La couverture est belle et ça vient de Babel. Goncourt 2012. Je me dis que l'écriture sera au rendez-vous mais que ça risque d'être pompeux, alors je le prends pour Munich avec l'idée, d'un jour le lire, septique. Vient Décembre et mon idée de finir l'année avec quelque chose qui claque. Mon père me renvoie un message « Lis le. Juste lis le. »
La couverture est belle et ça vient de Babel. Goncourt 2012. Je me dis que l'écriture sera au rendez-vous mais que ça risque d'être pompeux, alors je le prends pour Munich avec l'idée, d'un jour le lire, septique. Vient Décembre et mon idée de finir l'année avec quelque chose qui claque. Mon père me renvoie un message « Lis le. Juste lis le. »
L'histoire débute sur une photographie de l'été 1918. Marcel est
absent, dans le néant. Il ne naîtra que dans quelques années et c'est
sur cette photographie qu'il contemple l'énigme de son absence. A ce
moment-là je me suis dit que oui, on pouvait mesurer la puissance d'un
livre à ses premières lignes. Je me suis dit que oui j'allais le lire
mais je savais déjà qu'il serait dur d'en parler.
Les
phrases sont longues, occupant parfois une page entière. Elles
demandent d'être attentif, de se souvenir de chaque virgule et de
soutenir le rythme. Alors finalement le texte s'enchaîne, les
personnages et les générations aussi. Paris, la Corse. L'étude, le bar.
La vie, la mort. Et la destruction inévitable, le perpétuel attrait humain, que son titre rappelle à l'instar d'un gimmick. Le Sermon sur la chute de Rome est une
succession de réflexions sur la vie et ses détails. Sur notre
individualité, notre complexité, nos travers et nos espérances.
C'est une lecture poignante et marquante. C'est un des meilleurs livres
que j'ai lu en 2017 mais plus encore dans ma vie. Jérôme Ferrari,
désormais, je vais te suivre.
Puis... merci Papa.
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