Mudwoman est un
roman écrit par l’américaine Joyce Carol Oates. Il a paru en
2013 aux éditions Philippe Rey. Il a reçu le prix du meilleur roman
étranger en 2013 ainsi que le prix du meilleur roman des lecteurs
points en 2015.
Nombre de pages (au
format poche) : 565
Prix : 8.30
euros.
Résumé :
« Abandonnée
par sa mère dans les marais des Adirondacks, Mudgirl est
miraculeusement sauvée puis adoptée par un couple résolu à lui
faire oublier son horrible histoire. Devenue Meredith Neukirchen,
première femme présidente d’université, Mudwoman, brillante et
irréprochable, se dévoue toute à sa carrière. Un voyage sur les
lieux de sa naissance va faire resurgir les fantômes du passé... »
Mon avis :
Jedina, Mudgirl,
Jewell, Merry, Meredith Ruth, Mudwoman, M.R.. Il y a une multitude de
noms pour une femme. Il y a une multitude de possibilités,
d’embranchements pour une vie. Mudwoman vagabonde d’identité en
identité en quête de reconnaissance et d’amour. Mudwoman échange
et mélange les noms des disparus, les incarne et se fond. Elle est
la femme sans registre, sans âge, sans nom. Elle est fille de Marit,
des Skedd, des Neukirchen, du Roi des Corbeaux. Elle est faite de
silence et d’oubli, de mort désirée et de vie tracée. Elle est
faite de boue et d’épines du fond de la gorge.
« Paradoxe : Comment savons-nous ce que nous n’avons pas vu, faute de langage pour le nommer, et que nous ne pouvons donc pas savoir ne pas avoir vu. »
Mudwoman
c’est la vie somnambulique, c’est le réveil de lendemain de
cauchemar. C’est la main posée sur la tempe, la veine qui bat le
front et les sueurs qui perlent. C’est les yeux qui clignent et
s’agitent, c’est les courbatures des jambes longtemps tendues aux
bleus inconnus. Mudwoman, c’est le réveil de lendemain
cauchemardesque lorsque la tête pond ses doutes et peine à définir
la lisière du réel.
Mudwoman
c’est Joyce Carol Oates. C’est la parole des oubliés, des
combattants fatigués, des âmes écorchées, des femmes malmenées.
C’est les bleus maquillés, les drames à camoufler, la routine qui
se met à tanguer. C’est l’acidité des nausées, des vies
ravagées. Joyce Carol Oates c’est le cri aigu des minorités qui
cingle l’établi.
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