13 septembre 2017

La Fin de la Solitude - Benedict Wells

La fin de la solitude est un roman de Benedict Wells, publié en Allemagne en Février 2016 sous le titre Vom Ende der Einsamkeit en puis chez Slatkine&Cie en France en Août 2017.
Nombre de pages : 288.





Mon avis :         

          Il y a un colis rouge à mon nom dans la boîte aux lettres. Je n’attends rien, je pars pour l’Allemagne dans quelques jours. Je me demande s’il ne s’agit pas d’une erreur. Je découvre La fin de la solitude de Benedict Wells avec un mot des éditions Slatkine&Cie adressé à mon nom. Il n’y a plus de doute, j’ai bien reçu une surprise. La grande démonstrative que je suis laisse éclater sa joie : je souris. Rebelote lorsque je m’arrête sur son titre et m’aperçois que c’est de la littérature allemande. Je suis de ces optimistes qui pensent qu’au fond, nous restons toujours seuls, et ce, même parmi les autres. Nous avons pour seul compagnon, nous-même. Et il vaut mieux que ça colle.

           Jules Moreau est un Allemand Munichois aux origines Françaises, benjamin d’une fratrie de trois enfants et passionné d’écriture. Il est notre narrateur. Un drame survient dans son enfance et chaque membre de la famille prend une route différente. Chacun gère sa souffrance comme il le peut. Chacun cherche son chemin, à tâtons pour l’un, avec fougue pour l’autre ou encore prudemment, en quête de sécurité pour le troisième. Chacun se construit seul, devenant petit à petit étranger à ses proches tout en conservant, entre eux, une complicité et un lien profond.
           
          Dans ce roman, les émotions sont pudiques, les mots sont tus et le contact à l’autre est distant. Les personnages sont réalistes, touchants, humains, drôles aussi parfois… Ils sont brisés mais contiennent leurs maux. Tout est intériorisé, sur le fil. C’est extrêmement pudique dans l’expression des sentiments et des émotions, et je n’ai pas pu m’empêcher de penser que c’était une caractéristique allemande. Je ne sais pas si cela est vrai mais cela me plaît de le croire et de me mettre en quête de le découvrir durant mon année expatriée en Allemagne. Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé cela très touchant et puissant. Alors, moi, j’ai un peu moins contenu mes émotions et j’ai versé quelques larmes pour eux.

          L’écriture m’a, au premier abord, déroutée. Elle me paraissait froide, distante. Des descriptions ou des actions se mêlaient parfois aux dialogues, sans distinctions typographiques, et me demandaient ainsi quelques relectures. Et puis ça s’est débloqué. Les choix se justifiaient. Je n’avais plus qu’à me laisser porter par la narration et prendre du plaisir.

          Petit bémol : le nombre de messages moralisateurs…


Un grand merci aux éditions Slatkines&Cie pour la surprise de cet envoi ainsi que cette belle découverte, qui en effet, justifie son terme de « pépite » qu'on lui attribue. C’est un roman qui m’a beaucoup touché et parlé. Il ne pouvait pas mieux tomber… J'ai passé un excellent moment de lecture.

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