14 mai 2019

Le Dieu Oiseau - Aurélie Wellenstein


Le Dieu Oiseau est un roman de l’imaginaire, français, écrit par Aurélie Wellenstein et paru le 29 mars 2018 aux éditions ScriNeo. Il a été finaliste du Prix Imaginales des Lycéens en 2019 et du Prix Littéraire de l’Imaginaire de BooktubersApp 2019.
Nombre de pages : 333
Prix : 16.90 euros


          A chaque décennie, le Dieu Oiseau investit le cœur d’un habitant de l’île. Il lui confère le pouvoir de tout brûler, de tout trancher, de tout manger. Il octroie tout droit à celui qui vaincra les adversaires et les épreuves mis sur son chemin lors de la compétition. Celle-ci se déroule tous les dix ans. Chacun est libre de concourir, chaque Homme se vaut. Le but ultime est de redistribuer les cartes en remportant l’œuf d’or sur l’île, symbole de pérennité et d’abondance. Pourtant l’œuf apporte dans chaque clan, la crainte de la vengeance et du chaos.

          Faolan, fils du vainqueur déchu, a tout perdu lors du banquet fêté en l’honneur du nouveau vainqueur. Sa famille a été massacrée, son père dévoré, sa dignité bafouée. Torok, âgé d’une dizaine d’années lorsque son père remporte la compétition, garde Faolan en vie pour en faire son esclave. Il l’humilie, le maltraite et le torture. Il le provoque, le rabroue et le scarifie. Alors, Faolan descend les escaliers. Son esprit s’articule en paliers. Marche après marche, son humanité s’éteint. Les lumières oscillent, crépitent. Son âme se décroche peu à peu. La folie guette. Les émotions mises à distance le font tenir debout mais c’est son ombre qui plante ses pieds droit dans le sol. Sa seule lumière est l’arrivée imminente de la compétition. Même si son âme s’effrite et son corps se décharne, Faolan est prêt à prendre sa revanche et s’affranchir de son bourreau.

          Ce voyage initiatique, pavé de pures intentions, est entrepris dans la violence et le sang. (Le chapitre 12 l’est particulièrement. Il fait écho à un épisode de Viking) La quête de liberté se mêle à la soif de vengeance. La complexité des traumatismes déboussole le personnage comme la perception du lecteur. Nous oscillons entre amour et dégoût, support et désaccord. Aurélie Wellenstein nous tient en haleine du début à la fin, dans une réalité cauchemardesque, qui semble parfois n’être qu’imagination.

      J'ai aimé la noirceur de l'univers et des âmes, les réflexions sur la vengeance et la résilience. J'ai aimé la complexité des personnages et l'ambivalence qu'ils m'ont faits éprouver. J'ai dévoré les pages comme les clans s'adonnent au cannibalisme.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire