Nombre de pages : 144
Prix : 16.50 euros
Résumé : (quatrième de couverture)
« Nathan est
né Lila, dans un corps de fille. Un corps qui ne lui a jamais
convenu, il décide alors de corriger cette erreur génétique avec
le soutien indéfectible de sa famille, ses amis, ses profs et, à
seize ans, des injections de testostérone de 0,8 mg par mois. Quitte
à devenir quelqu'un, autant que ce soit vous-même. »
Lila a des cheveux
longs qui la gênent, porte les vêtements de son frère pour ne pas
se sentir déguisée avec ceux de sa penderie. Lila souffre,
incomprise, peinant elle-même à mettre des mots sur le poids
qu'elle traîne. Puis elle comprend, le dit, l'assume. Elle a perdu à
la loterie. Elle est il. Il est né dans un corps aux formes trop
arrondies, avec un prénom trop fleuri. Il est un homme enfermé dans
un corps de femme. Il est Nathan.
Cette bande
dessinée, sans contour aux bulles, ouvre le sujet sur la
transidentité. Les dessins sont simples et manquent de cadres. Ils
marquent l'ouverture, l'appel à la transposition et à la
focalisation sur le thème énoncé. La dysphorie de genre est
abordée dans le milieu familial et scolaire. Chacun accuse le choc
d'une révélation qu'il n'avait pas vu venir. C'est d'abord une
crise d'adolescence avant d'être considéré comme un profond
mal-être. J'aurais aimé des ellipses moins fréquentes qui auraient
peut-être permis de creuser davantage les relations parfois agressives entre les
personnages. Elles peuvent briser la narration tout en, néanmoins,
instaurant une dynamique de temps qui passe. Ce temps qui panse, de
paroles et testostérones.
Appelez-moi Nathan
est une histoire sensible et poignante, sur le combat de l'affirmation de son identité, sur l'acceptation de soi.
« Quitte à
devenir quelqu'un, autant que ce soit vous-même. »
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