Parlez-moi de Simon est
un recueil de (quatorze) nouvelles écrit par Tiphaine Hadet et publié en 2017
chez les éditions Ipanema. Cinq d'entre elles ont été primées.
Nombre
de pages : 176.
Résumé :
(quatrième de couverture)
« 1939-1945 : entre les
lignes de la grande histoire se sont faufilées des millions de
petites, pétries de cruauté, de violence mais aussi d'espoir.
Aucune des quatorze nouvelles présentes dans Parlez-moi de Simon
ne peut se targuer de la mention « inspirée d'une histoire
vraie ». L'auteur a dessiné des portraits d'époque tels
qu'elle se les imaginait et a réécrit certaines histoires telles
qu'elle aurait aimé les voir... Pour modifier à sa façon le cours
inexorable du temps. Une touche d'uchronie au milieu des souvenirs
inventés. Quatorze histoires d'une époque qui s'éloigne mais dont
les relents nauséabonds imbibent pourtant encore le présent. »
Mon avis :
Parlez-moi
de Simon, George, Paul, Louise, Marie ou de n'importe qui d'autre
vivant en France entre 1939 et 1945. Parlez-moi de ceux qui ont
arpenté les rues en zone libre ou occupée. Parlez-moi de ceux qui
auraient pu être nos voisins d'hier. Parlez-moi des relations
humaines et familiales, des rapports entre Allemands et Français.
Parlez-moi d'un quotidien qui aurait pu être le mien.
Tiphaine Hadet
propose en 14 nouvelles un éventail de possibles quotidiens, dans la
peur, dans la honte, dans l'amour et la tendresse. Nous ne sommes pas
forcément résistants ni collaborateurs, nous sommes comme la
majorité des français de l'époque, mis à la place d'attentiste.
Nous nous mettons à la place de ceux qui vivaient la guerre sans y
participer. Femme, homme ou enfant, nous tentons de mettre un pied
devant l'autre pour un semblant de vie normale. Un sourire en coin,
un clignement d’œil, des soirées dansantes. Les années passent
et les rues se désertent. A fleur de peau et des centaines de
questions en tête, les habitants passent les ans, dans l'espoir que
la vie saura reprendre son court, sans peur ni haine à chaque coin
de rue.
Ce recueil est
touchant dans son format. Les nouvelles comme la guerre ont des
chutes fracassantes et bouleversantes, des vies à durées parfois
très courtes. Tiphaine Hadet a aussi fait le choix de proposer une
vision de la guerre. Celles des habitants restés dans les villes et
les villages de France. Celle que l'on peut se représenter, celle où
l'on peut s'y placer. A travers ce recueil nous réalisons à quel
point les choix et la vie des français n'ont pas dû être évidents,
à quel point ces situations et émotions peuvent être
intemporelles, à quel point il ne faut jamais oublier...
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